Dell n'exclut pas de se retirer de la cote05.11.2010 Le fabricant informatique Dell n'exclut pas de se retirer de la cote, parmi d'autres options possibles, a indiqué vendredi son directeur financier Michael Gladden.
"Nous parlons de tout, entre ne rien changer, faire un grand rachat d'actions en gardant quand même l'entreprise en Bourse, ou faire un rachat par effet de levier où la société se retirerait de la cote et (le PDG fondateur) Michael (Dell) serait l'actionnaire principal", a déclaré M. Gladden dans un entretien au site internet CNNMoney.
"Chaque option a ses avantages et ses inconvénients. L'élément clé, si on quitte la Bourse, c'est que nos liquidités seront bloquées avec cette transaction. Ce serait difficile d'achever notre transformation si c'était le cas", a-t-il ajouté.
"Mais si l'entreprise était arrivée au point où nous voulons qu'elle soit, d'un point de vue stratégique, ce serait différent", a-t-il ajouté.
En juin, M. Dell avait indiqué à un analyste qu'il avait envisagé de retirer de la cote le groupe texan, mais il était resté très avare de détails. Il avait opposé un "sans commentaire" lorsqu'on lui avait demandé ce qui pourrait le conduire à mûrir ce projet.
M. Gladden a précisé que le sujet serait discuté lors d'une réunion du conseil d'administration en décembre, mais "que ce n'est pas quelque chose qui selon nous va bientôt arriver".
Lors de l'assemblée générale en août, M. Dell avait été désavoué par le quart des actionnaires, qui n'avaient pas souhaité qu'il reste président du conseil d'administration.
L'action Dell a cédé 0,41% en séance vendredi, à 14,46 dollars, ayant perdu plus de la moitié de sa valeur en trois ans.
Evoquant par ailleurs les axes de développement de Dell, M. Gladden a expliqué que le groupe entendait se concentrer sur le marché des "solutions pour les entreprises", vu l'énorme demande pour des systèmes de stockage de données, qui avait justifié son offre vaine pour l'entreprise 3PAR l'été dernier.
"Nos ventes de serveurs sont en hausse, et le gros de nos acquisitions va être dans ce secteur", a-t-il dit.
Pour autant, Dell n'entend négliger ni le marché des ordinateurs dans son ensemble, pour lequel 80% de sa clientèle est professionnelle, ni le grand public.
"Le marché des ordinateurs repose à 50% sur les consommateurs, donc c'est un segment de croissance potentielle pour nous", a-t-il dit.
"Nous aurons plusieurs téléphones et tablettes", a-t-il précisé, mais "cela ne veut pas dire que nous allons attaquer HP (Hewlett-Packard) sur le marché des particuliers".
© AFP