Toshiba va cesser de produire des mobiles au Japon, activité trop coûteuse20.05.2009 Le conglomérat industriel diversifié japonais Toshiba a indiqué mercredi qu'il allait cesser de produire des téléphones portables au Japon et confier la fabrication de ses modèles à des sous-traitants chinois, afin de rendre cette activité moins onéreuse.
La division des terminaux cellulaires mobiles Toshiba, produits vendus essentiellement au Japon, est tombée dans le rouge ces derniers mois.
Les chaînes de l'usine dédiée à l'assemblage des téléphones, située dans la conurbation de Tokyo, vont cesser de fonctionner en octobre prochain.
Toutefois le groupe va y maintenir ses équipes de développement et de fabrication de prototypes, lesquelles totalisent la majorité des 1.000 salariés du site. Ceux qui oeuvrent à la production seront affectés à d'autres tâches, Toshiba ayant par ailleurs de nombreuses usines.
Le vaste conglomérat, très présent dans le secteur de l'électronique, subit la chute des ventes de téléphones portables dans l'archipel nippon, un marché monopolisé par les groupes japonais mais en phase de déclin.
Au cours des douze derniers mois, seulement un peu plus de 35 millions de téléphones neufs ont été achetés par les Japonais, déjà suréquipés, contre environ 50 millions d'exemplaires les précédentes années.
Toshiba aurait pour sa part vendu 2,61 millions de mobiles au Japon entre avril 2008 et mars 2009, soit une part de marché de 7,3% qui le place au 6e rang derrière d'autres fabricants japonais (Sharp, Panasonic, NEC, etc.). Dans ce domaine, Toshiba ne parvient pas plus que ses compatriotes à percer à l'étranger où il n'écoule que quelques centaines de milliers d'appareils par an.
Durant l'exercice budgétaire d'avril 2008 à mars 2009, le chiffre d'affaires de la division mobile de Toshiba a chuté de moitié sur un an à 140 milliards de yens (1,1 milliard d'euros).
A l'instar de tous les industriels japonais durement touchés par la récession internationale conjuguée au niveau élevé de la devise japonaise, Toshiba est en quête d'économies.
Le conglomérat a fait état au début du mois d'une perte nette annuelle consolidée de 343 milliards de yens (2,6 milliards d'euros).
AFP
Source : Infor-Mania.com